PRELE Partie aérienne

Equisetum arvense

Botanique

Plante herbacée vivace de 20 à 80 cm de hauteur poussant jusqu’à 2 500 mètres d’altitude, la prêle est très répandue dans toute l’Europe, ainsi que dans le reste de l’hémisphère boréal : Amérique du Nord et Asie du Nord. Elle pousse sur des terrains humides argileux et siliceux, où elle indique la présence d’une nappe aquifère haute : bords des étangs, ruisseaux, talus, champs et chemins. Dépourvue de fleurs et par conséquent de graines et de fruits, la prêle comporte un rhizome noir souterrain traçant d’où partent des radicelles.
 
Les tiges qui en sont issues sont de deux sortes :
 
  • des tiges fertiles, qui poussent en mars-avril : courtes (environ 20 cm), de couleur rougeâtre, d’un diamètre assez gros, et articulées. Elles portent à chaque noeud de petites feuilles triangulaires soudées en verticille, terminé par un épi oblong jaune-brun dans lequel se trouvent les spores reproductrices.
  • des tiges stériles, qui poussent en mai-juin lorsque les premières tiges sont flétries : plus hautes (environ 80 cm), de couleur vert-pâle, grêles, cannelées et creuses. Elles sont divisées en segments séparés par des noeuds portant des verticilles de rameaux simples.

Les parties aériennes stériles de la prêle sont utilisées en médecine.
En raison de l’aspect filiforme de son rameau, on surnomme la prêle « queue de cheval » ou encore "queue de renard", ce qui explique également son nom scientifique Equisetum issu du latin equus, « cheval » et seta « soie ». Sa très forte teneur en silice lui confère des propriétés abrasives mises à profit pour polir le bois, les métaux et récurer les casseroles, d’où son nom vernaculaire « herbe à récurer ». La prêle est traditionnellement utilisée comme diurétique ou en usage externe pour ses propriétés hémostatiques.

Principales indications

En rapport avec ses propriétés ostéo-articulaires, anti-inflammatoires et antalgiques :

Troubles de minéralisation osseuse :

  • Ostéoporose
  • Consolidation osseuse après une fracture

Troubles de croissance du cartilage :

  • Epiphysites de croissance, maladie de Sheuerman, maladie d’Osgood-Schlatter

Arthrose rachidienne et des grosses articulations

Entorses, contusions

 
En rapport avec ses propriétés vasculaires et cutanés :
  • Ulcères variqueux
  • Vergetures
  • Retard de cicatrisation
  • Ongles et cheveux cassants
 
En rapport avec ses propriétés diurétique et hypo-uricémiante :
  • Hyperuricémie
  • Goutte
PRELE Partie aérienne

Principales propriétés pharmacologiques

Action trophique au niveau ostéo-articulaire, vasculaire et cutané : rôle du silicium
Le rôle du silicium, favorisant la minéralisation osseuse, a été mis en évidence chez des patients présentant un retard de consolidation osseuse9. Il a été également montré qu’un complexe végétal contenant de la silice issue de la prêle a une activité anti-élastase (l’élastine étant notamment responsable de l’élasticité du derme)1.
 

Action astringente, cicatrisante et hémostatique
La prêle, de par sa composition, est astringente, cicatrisante et hémostatique.
 

Action diurétique
L’utilisation de la prêle remonte à la médecine ancienne romaine et grecque. Cette plante renferme plusieurs principes actifs dont certains flavonoïdes qui expliquent son action diurétique3,6. Elle est également hypo-uricémiante, anti-oedémateuse et antioxydante.
 

Action anti-inflammatoire et antalgique
Un extrait hydro-alcoolique de prêle a montré une activité anti-inflammatoire et antalgique dose-dépendante4.
 

Action anxiolytique

Associations de plantes avec PRELE Partie aérienne

Cassis :

  • Ostéoporose, reminéralisation (prévention), consolidation de fractures
  • Ongles mous, cassants ou qui se dédoublent
 
  • Terrain à risque cardiovasculaire + Ginkgo
  • Prévention du vieillissement si fragilité articulaire + Astragale
 
 
  • Retard de cicatrisation, prévention chéloïdes
  • Insuffisance veinolymphatique avec troubles trophiques + Vigne rouge
  • Vergetures (prévention)
 
 
  • Sécheresse cutanée (ménopause)

Effets secondaires

De fortes doses de prêle peuvent causer des symptômes d'un surdosage de nicotine, y compris de la fièvre, des mains et pieds froids, une fréquence cardiaque anormale, une difficulté à marcher, une faiblesse musculaire, et une perte de poids.
Épuisement possible en potassium en cas d’usage prolongé.

Toxicité

Aucune connue à ce jour.

Précautions d'emploi

Aucune

Contre-indications

Déconseillé chez les personnes présentant des problèmes cardiaques ou rénaux et en cas d'hypersensibilité aux substances actives.

Les femmes enceintes et allaitantes sont invitées à prendre l’attache d’un professionnel de santé avant toute complémentation.

Interactions médicamenteuses

Aucune connue à ce jour.

Ces données, non exhaustives, sont issues de la littérature scientifiques. Elles peuvent être amenées à évoluer dans le temps en fonction de nouvelles données

Références bibliographiques

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1. Benaiges A., et al. Study of the refirming effect of a plant complex. 20 ed.; 1998; pp 223-233.
2. Bosetti M., et al. Type I collagen production by osteoblast-like cells cultured in contact with different bioactive glasses. 64 ed.; 2003; pp 189-195.
3. Bruneton, J. Pharmacognosie, Phytochimie, plantes médicinales; Paris, 1999.
4. Do Monte FH., et al. GM. Antinociceptive and antiinflammatory properties of the hydroalcoholic extract of stems from Equisetum arvense L. in mice. 49 ed.; 2004; pp 239-243.
5. Fabre B., et al. Thiaminase activity in equisetum arvense and its extracts. 26 ed.; 1993; pp 190-197.
6. Leclerc H. Précis de phytothérapie. Thérapeutique par les plantes françaises.; 5 ed.; Masson: Paris, 1999.
7. Pierre M., Lis. M. Secrets des plantes. 2000; p 249.
8. Singh N. et al. Anxiolytic effects of Equisetum arvense Linn. extracts in mice. 49, Ed.; 2011; pp 352-356.
9. Vendelli F. Silicium et consolidation osseuse, Phytothérapie Européenne. pp 17-19.; 2001.
10. Wichtl, M.; Anton, R. Plantes thérapeutiques. Tradition, pratique officinale, science et thérapeutique; Editions Tec et Doc.; 1999.
11. Natural Standard; monographie Horsetail (Equisetum arvense L.); juillet 2012