Nous utilisons les cookies pour vous offrir une meilleure expérience utilisateur. Pour se conformer à la nouvelle directive concernant la vie privée, nous devons vous demander votre consentement pour sauvegarder des cookies sur votre ordinateur. En savoir plus.
Botanique
L’ortie est une plante herbacée vivace, d’un vert sombre, dont la taille varie de 30 cm à 1,50 m de hauteur. La tige à fleur de sol, rampante et ramifiée est quadrangulaire, dressée et simple. Elle est d’une couleur verte lorsque la plante est jeune, et rouge violet lorsqu’elle est plus âgée. Les feuilles sont opposées, ovales, allongées, aiguës au sommet et plus ou moins en coeur renversé à la base. Feuilles et tiges sont couvertes de poils très urticants présentant une ampoule munie d’une pointe siliceuse qui déverse au contact de la peau un liquide allergisant riche en histamine. Les fleurs petites, blanches et unisexuées forment des grappes dressées à l’aisselle de chaque feuille. Les fruits sont de petites tailles et ovoïdes. L’ortie affectionne particulièrement les sols riches en azote et les décombres, elle se retrouve dans tous les pays tempérés du globe jusqu’à 2500 m d’altitude. Les feuilles sont les parties utilisées en phytothérapie.
Le mot urticaire dérive du latin urtica mettant en avant la présence de poils urticants sur la plante. Le terme dioica littéralement « deux maisons » en Grec, renseigne sur lDe fait que la plante porte soit des fleurs mâles, soit des fleurs femelles. On retrouve dans les écrits de l’école de Salerne cette sentence concernant l’ortie : « l’ortie, aux yeux du peuple herbe si méprisable, tient dans la médecine une place honorable ». Cet adage du Moyen-âge a bien été étayé par les différentes études menées jusqu’à ce jour.
Principales indications
En rapport avec ses propriétés inhibitrices des lymphocytes T
- Intérêt dans les maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante...)
En rapport avec ses propriétés anti-inflammatoires
- Arthrose (en poussée ou en prévention)
- Épiphysite de croissance, maladie d’Osgood-Schlatter, douleur de croissance
En rapport avec ses propriétés anti-asthéniques
- Asthénie post-infectieuse, principalement chez l’enfant
- Convalescence
En rapport avec ses propriétés anti-allergiques
- Allergies saisonnières (rhinites…)
ORTIE PIQUANTE Partie aérienne
Principales propriétés pharmacologiques
Activité inhibitrice de l’activation des lymphocytes T
Le développement de la polyarthrite rhumatoïde serait lié à l’activation des lymphocytes T par les cellules dendritiques (cellules présentatrices de l’antigène) matures. Des études in vitro ont montré que l’ortie était capable de maintenir un phénotype immature des cellules dendritiques et une diminution de l’expression de molécules costimulatrices responsables de l’activation des lymphocytes T1.
Activité anti-inflammatoire
Un autre mécanisme impliqué dans le développement des douleurs articulaires est la surexpression des métalloprotéinases (MMP) présents à la surface des chondrocytes humains.
Activité analgésique
L’ortie serait capable d’induire un effet dépresseur sur le système nerveux central et d'entraîner une plus grande résistance à la douleur5,6.
Activité anti-asthénique
Une étude clinique sur 865 adultes a montré une amélioration de 79% des paramètres étudiés (caractéristique du sommeil et du réveil, appétit, état psychologique et activité physique)6.
Activité antioxydante
In vitro, des études ont montré que l’ortie possédait un pouvoir antioxydant qui peut être attribué à
sa capacité à donner un hydrogène, à chélater le fer et à capturer les peroxydes d’hydrogènes. Ces
effets seraient liés à la présence de composés phénoliques7.
Activité anti-allergique
Dans les rhinites allergiques une étude clinique randomisée en double aveugle vs. placebo a montré que l’administration d’ortie permettait une amélioration des symptômes après une semaine de traitement8.
Activité hypotensive
Activité hypoglycémiante
Une étude récente semble confirmer in vitro l’effet insulino-mimétique de l’ortie12.
Associations de plantes avec ORTIE PIQUANTE Partie aérienne
Cassis :
- Arthrose + Prêle
- Entorses, tendinites chroniques + Prêle
- Asthénie post-infectieuse (enfant)
- Asthénie hypotension
Prêle :
- Ostéoporose, reminéralisation (prévention), consolidation de fractures
- Ongles mous, cassants ou qui se dédoublent
Curcuma :
- Prévention des pousses de maladies rhumatismales inflammatoires (SA, PR) + Réglisse
- Chute de cheveux (excès d’androgènes)
Effets secondaires
De rares effets gastro-intestinaux.
Toxicité
Aucune connue à ce jour.
Précautions d'emploi
Aucune
Contre-indications
Les femmes enceintes et allaitantes sont invitées à prendre l’attache d’un professionnel de santé avant toute complémentation.
Interactions médicamenteuses
Aucune connue à ce jour.
Ces données, non exhaustives, sont issues de la littérature scientifiques. Elles peuvent être amenées à évoluer dans le temps en fonction de nouvelles données
Références bibliographiques
Afficher les références bibliographiques1. Broer, J. & Behnke, B. (2002) Immunosuppressant effect of IDS 30, a stinging nettle leaf extract, on myeloid dendritic cells in vitro. J. Rheumatol. 29: 659-666.
2. Schulze-Tanzil, G., de, S. P., Behnke, B., Klingelhoefer, S., Scheid, A. & Shakibaei, M. (2002) Effects of the antirheumatic remedy hox alpha--a new stinging nettle leaf extract--on matrix metalloproteinases
in human chondrocytes in vitro. Histol. Histopathol. 17: 477-485.
3. Chrubasik, S., Enderlein, W., Bauer, R. & Grabner, W. (1997) Evidence for antirheumatic effectiveness of Herba Urticae dioicae in acute arthritis: a pilot study. Phytomedicine 4: 105-108.
4. Riehemann, K., Behnke, B. & Schulze-Osthoff, K. (1999) Plant extracts from stinging nettle (Urtica
dioica), an antirheumatic remedy, inhibit the proinflammatory transcription factor NF-kappaB. FEBS Lett. 442: 89-94.
5. Lasheras B, Turillas P. & Cenarruzabeitia E. (1986) Etude pharmacologique préliminaire de Prunus spinosa L., Amelanchier ovalis Medikus, Juniperus communis L. et Urtica dioica L. In: Plantes médicinales et phytothérapie , pp. 219-226.
6. Requena Y. (1989) Traitement des asthénies essentielles et réactionnelles par l’Ortie. Rev. Phytotér.
Prat. 89: 14-15.
7. Gulcin, I., Kufrevioglu, O. I., Oktay, M. & Buyukokuroglu, M. E. (2004) Antioxidant, antimicrobial, antiulcer and analgesic activities of nettle (Urtica dioica L.). J. Ethnopharmacol. 90: 205-215.
8. Mittman, P. (1990) Randomized, double-blind study of freeze-dried Urtica dioica in the treatment of
allergic rhinitis. Planta Med. 56: 44-47.
9. Roschek, B., Jr., Fink, R. C., Mc- Michael, M. & Alberte, R. S. (2009) Nettle extract (Urtica dioica) affects key receptors and enzymes associated with allergic rhinitis. Phytother. Res. 23: 920-926.
10. Legssyer, A., Ziyyat, A., Mekhfi , H., Bnouham, M., Tahri, A., Serhrouchni, M., Hoerter, J. & Fischmeister, R. (2002) Cardiovascular effects of Urtica dioica L. in isolated rat heart and aorta. Phytother. Res. 16: 503-507.
11. Tahri, A., Yamani, S., Legssyer, A., Aziz, M., Mekhfi , H., Bnouham, M. & Ziyyat, A. (2000) Acute diuretic, natriuretic and hypotensive effects of a continuous perfusion of aqueous extract of Urtica dioica in the rat. J. Ethnopharmacol. 73: 95-100.
12. Domola, M. S., Vu, V., Robson-Doucette, C. A., Sweeney, G. & Wheeler, M. B. (2009) Insulin mimetics in Urtica dioica: structural and computational analyses of Urtica dioica extracts. Phytother. Res.
13. Daher, C. F., Baroody, K. G. & Baroody, G. M. (2006) Effect of Urtica
dioica extract intake upon blood lipid profile in the rats. Fitoterapia 77: 183-188.
14. Nassiri-Asl, M., Zamansoltani, F., Abbasi, E., Daneshi, M. M. & Zangivand, A. A. (2009) Effects of Urtica dioica extract on lipid profile in hypercholesterolemic rats. Zhong. Xi. Yi. Jie. He. Xue. Bao. 7: 428-433.