ALCHEMILLE Partie aérienne

Alchemilla vulgaris

Botanique

L’alchémille est une plante vivace mesurant 30 à 50 cm de hauteur. Répandue dans toute l’Europe, elle pousse dans les pâturages humides et les régions montagneuses. La tige est lisse et rameuse, la racine est épaisse, ligneuse et noirâtre. Les feuilles, dont les nervures principales partent du centre, sont de couleur vert mat, pétiolées, échancrées à la base, découpées en 7 à 11 lobes et en dent de scie sur tout leur pourtour. Les fleurs de petites tailles, de couleur jaune verdâtre, sont regroupées en corymbes. Le fruit sec est arrondi et brillant. On utilise en thérapeutique les parties aériennes. Le nom latin de l’alchémille provient du latin alchemilla qui est apparenté à la chimie et l’alchimie. Autrefois, les alchimistes recueillaient pour leurs travaux l’eau très pure située au creux des feuilles qui devenaient argentées. Ils l’avaient baptisée « eau céleste » ou « rosée céleste », celle-ci étant constituée de l’eau sécrétée par la plante, la rosée et l’eau de pluie. Au Moyen-âge, cette plante, appelée également « Manteau de Notre-Dame », était dédiée à la Vierge Marie. Elle était considérée comme la panacée de la femme contre les maux qui leur sont propres : pertes blanches, douleurs utérines, problèmes liés à l’accouchement…

Principales indications

En rapport avec son action lutéotrope :

  • Syndrome prémenstruel
  • Dysménorrhée
  • Fibrome
  • Poussées d’acné en période de règles

 

En rapport avec son action lutéotrope et astringente :

  • Métrorragies

 

En rapport avec son action lutéotrope et anti-mycosique :

  • Mycoses génitales, mycoses intestinales
ALCHEMILLE Partie aérienne

Principales propriétés pharmacologiques

Action lutéotrope7

L’alchémille régularise et facilite la sécrétion ovarienne de progestérone, et est efficace contre les troubles menstruels et les endométrioses.
 
Action astringente

Grâce à sa richesse en tanins4,5,8 l’alchémille exerce un effet hémostatique et antidiarrhéique.
 
Action angioprotectrice3

L’alchémille exerce in vitro une action d’inhibition de la matrice extra-cellulaire sur des enzymes de dégradations (l'élastase, la trypsine et l’α-chymotrypsine).
Elle exerce une action angioprotectrice qui pourrait être rattachée à :
- Une prévention de la libération d’histamine endogène,
- Une inhibition de la catalyse des catécholamines circulantes,
- Un ralentissement de la diffusion dans les espaces intercellulaires par inhibition de l’hyaluronidase.
 
Action antimycosique

Par sa teneur en tanins, l’alchémille exerce un rôle antimycosique à tropisme intestinal et vaginal.

Associations de plantes avec ALCHEMILLE Partie aérienne

Artichaut

  • Régulation du cycle
  • Syndrome prémenstruel avec mastodynie et/ou constipation

 

Ortie racine

  • Acné en rapport avec le cycle menstruel + Bardane
  • Fibrome

 

Piloselle

  • Syndrome prémenstruel avec rétention d’eau et prise de poids

 

Réglisse

  • Prévention des mycoses vaginales récidivantes (candidoses...) chez la femme non ménopausée

 

Sauge

  •  Baby-Blues (sans allaitement)

 

Vigne rouge

  • Règles hémorragiques

Effets secondaires

Absence d’effets secondaires, en dehors d’une rare constipation liée à l’astringence de l’alchémille.

Toxicité

Aucune connue à ce jour.

Précautions d'emploi

Aucune

Contre-indications

Les femmes enceintes et allaitantes sont invitées à prendre l’attache d’un professionnel de santé avant toute complémentation.

Interactions médicamenteuses

Aucune connue à ce jour.

Ces données, non exhaustives, sont issues de la littérature scientifiques. Elles peuvent être amenées à évoluer dans le temps en fonction de nouvelles données

Références bibliographiques

Afficher les références bibliographiques

1. BRUNETON J. Pharmacognosie : phytochimie et plantes médicinales. 3e Ed. Tec & Doc., 1999, 394.
2. BRUNETON J. Phytothérapie, les données de l’évaluation. Ed. Tec & Doc., 2002, 169.
3. JONADET M et al. [Flavonoids extracted from Ribes nigrum L. and Alchemilla vulgaris L.: 1. In vitro inhibitory activities on elastase, trypsin and chymotrypsin. 2. Angioprotective activities compared in vivo].J Pharmacol. 1986 ; 17 (1) : 21-7.
4. LECLERC H. Précis de phytothérapie, thérapeutique par les plantes françaises. Ed Masson, 113.
5. OLLIER C. SPM, une symptomatologie pleine de mystère. 37°C le magazine. n°50, 16-23.
6. PIERRE M. et LIS M. Secrets des plantes. Ed Proxima, 48.
7. VAN SNICK G. Ménopause et phytothérapie. La Phytothérapie Européenne. Mai-Juin 2003 ; 19-24.
8. WICHTL M. et ANTON R. Plantes thérapeutiques, tradition, pratique officinale, science et thérapeutique. Ed Tec & Doc., 1999, 10-2.