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L’Amla, Phyllanthus emblica, aussi connu sous le nom groseille à maquereau indienne, est un arbre de petite à moyenne taille originaire du sous-continent indien. Il pousse dans diverses régions tropicales et subtropicales, particulièrement en Inde, au Népal, au Sri Lanka, et dans certaines régions de l’Asie du Sud-Est. Il est capable de s’adapter à différents types de sols, bien qu’il préfère les sols bien drainés. Il est résistant à la sécheresse mais peut aussi tolérer une humidité modérée.
L’Amla est un arbre à feuilles caduques qui atteint environ 8 à 18 mètres de hauteur. Il a un tronc court avec une écorce lisse, gris clair à brunâtre. Ses feuilles sont petites, disposées en rangées alternées sur les rameaux, donnant l’impression de plumes bipennées. Chaque feuille mesure environ 10-12 mm de long, est mince et de couleur vert pâle. Les fleurs sont petites, jaunes ou verdâtres, unisexuées, et regroupées en grappes. Elles poussent à la base des feuilles, les fleurs mâles et femelles apparaissant souvent sur la même branche. Le fruit est une baie ronde de couleur vert clair à jaune, de 2 à 4 cm de diamètre qui contient généralement 6 à 8 graines anguleuses. Il a un goût aigre-doux.
En relation avec son activité antioxydante & immunomodulatrice
- Baisse de la vision nocturne
- Convalescence, dénutrition
- Insuffisance thyroïdienne fonctionnelle (fatigue)
- Fatigue, Asthénie
- Fatigue physique chez le sportif (préparation et
récupération)
- Infections ORL et pulmonaires avant 65 ans
En relation avec son action Hépatoprotectrice
- Fatigue digestive
- Gastrite (inflammation)
- Confort intestinal
Famille des Euphorbiaceae
L’Amla, Phyllanthus emblica, appartient au taxon des Phyllanthacea appartenant à la grande famille des Euphorbiaceae.
Cette famille comprend des arbres, des arbustes et parfois des plantes herbacées ou des lianes. Beaucoup d’espèces sont tropicales ou subtropicales, particulièrement en Afrique, en Asie du Sud et du Sud-Est, en Amérique du Sud et dans les îles de l’océan Pacifique. Cependant certaines se trouvent aussi dans des climats plus tempérés.
Le genre Phyllanthus compte environ 750 à 800 espèces, avec une distribution mondiale. Ce genre est extrêmement diversifié, avec des espèces allant des petites herbes aux grands arbres. Les plantes du genre Phyllanthus sont connues pour leurs usages thérapeutiques dans de nombreuses cultures.
Du point de vue écologique l’Amla est une plante résistante à la sécheresse, contribuant à la stabilisation des sols dans les régions arides et semi-arides, économiquement elle est utilisée dans de nombreuses préparations culinaires (jus, confitures, marinades). D’autres membres de la famille comme Chanca piedra, la casse-pierre (Phyllanthus niruri) pousse dans des sols dégradés, contribuant à la régénération de l’écosystème quant à Bischofia javanica, le Toog, c’est une espèce résistante et durable utilisée pour reboiser les terres dégradées dans les régions tropicales qui fournit un bois de qualité utilisé pour la construction, la menuiserie et le chauffage.
L’AMLA COMME ANTIASTHENIQUE GÉNÉRAL
Lors des expéditions dans les montagnes de l’Himalaya, les sherpas consommeraient des baies d’amla pour mieux supporter la fatigue et le froid. Cet usage traditionnel est corroboré scientifiquement par les diverses propriétés de la baie qui l’impose comme un tonifiant général.
Une plante tonique est censée stimuler et renforcer l’organisme. Elle est utilisée pour augmenter l’énergie, améliorer la vitalité, et soutenir les fonctions générales de l’organisme, comme le système immunitaire, la digestion ou encore le système nerveux. Les caractéristiques de l’Amla lui permettent de remplir largement ce cahier des charges. Citons par exemple :
- Sa teneur concentrée en vitamine C naturelle :
Puissant antioxydant, la vitamine C aide à renforcer le système immunitaire, à lutter contre les radicaux libres et à stimuler la régénération cellulaire. Elle est donc un excellent tonique général pour le corps.
- Son action sur l’ensemble du tube digestif.
L’Amla est surtout connue en Ayurveda (médecine traditionnelle indienne) pour ses effets bénéfiques sur la digestion. Ses actions validées scientifiquement sur l’estomac, le foie, et l’équilibre du microbiote en font un soutien global de la fonction digestive.
L’amla est d’ailleurs un composant du Triphala, un remède de base fondamental en ayurveda composé de 2 autres fruits à parts égales avec l’haritaki Terminalia chebula et le bibhitaki Terminalia bellirica. Ce mélange de plantes fait partie des outils du Rasayana, une branche de la science ayurvedique dédiée à la science du
« rajeunissement » et de la longévité. Les remèdes rasayana sont choisis pour stimuler et régénérer l’organisme.
LE POTENTIEL ADAPTOGÈNE DE L’AMLA
Dans la médecine ayurvédique, l’Amla est souvent utilisée pour ses capacités à équilibrer les doshas (Vata, Pitta, Kapha). Elle aide à rétablir l’harmonie entre ces énergies vitales, prérequis à un meilleur bien-être global. C’est également le but recherché avec l’utilisation des plantes adaptogènes, il semble donc pertinent de nous intéresser aux effets communs de l’Amla et des plantes dites adaptogènes.
Les adaptogènes sont des plantes qui aident le corps à s’adapter aux stress physique, mental et environnemental, en régulant les fonctions biologiques et en améliorant l’équilibre général. Elles favorisent la résilience de l’organisme. L’Amla n’est généralement pas classée en tant que plante adaptogène au sens strict, au même titre que la rhodiole ou l’éleuthérocoque mais en plus de son action tonifiante, nombreuses sont ses propriétés qui l’en rapproche :
- Limitation du stress oxydatif :
L’Amla est extrêmement riche en vitamine C et en autres antioxydants qui permettent de lutter contre les radicaux libres. Le stress oxydatif, générateur de radicaux libres, est un phénomène délétère majeur induit par le stress et favorisant le vieillissement prématuré des cellules. L’Amla grâce à ses antioxydants protège donc l’organisme des effets délétères du stress.
- Régulation hormonale et métabolique :
L’action de l’Amla sur le métabolisme des glucides et en particulier l’insuline a un impact bénéfique sur la gestion du stress en équilibrant la production de cortisol, hormone fortement impliquée dans la réponse adaptative de l’organisme.
- Renforcement du système immunitaire :
Les actions immunomodulatrices de l’Amla agissent à la fois sur l’immunité innée et l’immunité adaptative. En soutenant l’immunité, elle permet à l’organisme de mieux se défendre face à des situations de stress physique (infection, effort intense, fatigue…).
- Action neuroprotectrice :
La combinaison des tanins et des polyphénols contenus dans l’Amla valide l’action protectrice de la plante sur les neurones et la bonne transmission des neuromédiateurs garante d’un bon équilibre du système nerveux.
- Protection cellulaire :
Alors que l’induction des Heat Shock Proteines (HSP) est un des critères majeurs de la validation d’une plante adaptogène1, la vitamine C, les polyphénols et les flavonoïdes dont est particulièrement riche l’Amla, sont connus pour induire la production cellulaire d’HSP2,3. Le niveau précis des HSP n’est pas systématiquement mesuré, mais une meilleure réponse au stress cellulaire est généralement constatée dans les études concernant l’Amla. La recherche débute et est prometteuse quant à la validation du lien entre Amla et production d’HSP4.
Effet laxatif à haute dose
Aucune toxicité n’est relevée aux doses physiologiques utilisées dans les différentes études.
L’Amla est déconseillée aux femmes enceintes.
Aucune contre-indication connue à ce jour
Possibilité d’interaction pharmacologique avec les médicaments antidiabétiques en raison de son effet hypoglycémiant.
Ces données, non exhaustives, sont issues de la littérature scientifiques. Elles peuvent être amenées à évoluer dans le temps en fonction de nouvelles données
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