Qualifiés d'essentiels car notre organisme n’a pas la capacité de les synthétiser, les acides gras doivent être intégrés à notre alimentation. Mais attention, le défi est de bien les choisir car les études montrent que nos apports sont déséquilibrés en défaveur des acides gras oméga 3. Notre alimentation contient trop de mauvaises graisses notamment les acides gras trans issus de l'hydrogénation partielle des huiles végétales insaturées et utilisés massivement dans les produits industriels. Ces matières grasses sont nocives pour la bonne santé cardiovasculaire. Voici un rappel de l'importance des acides gras essentiels oméga 3.
Des neurones qui carburent
Avec l’avancée en âge, chez les femmes comme chez les hommes, la diminution des hormones accentue l’assèchement des tissus comme la peau et les articulations mais aussi des organes comme le cerveau, composé à 60% d'acides gras dont 70% d'oméga 3. Des études ont montré un lien entre la consommation de DHA et les performances intellectuelles(1), en particulier le maintien de bonnes capacités de mémorisation. Le DHA est, en effet, garant d’une bonne transmission des messages nerveux au niveau du cerveau.
Une vision efficace
Le DHA contribue également au maintien d’une bonne fonction rétinienne(2). Et l'EPA qui aide à une bonne circulation sanguine favorisera la microcirculation indispensable au fonctionnement des yeux. Si vous avez des fragilités côté oculaire, des pigments comme la zéaxanthine et la lutéine, constituants naturels de la rétine, présents dans les légumes verts foncés, le safran ou l'oeillet d'Inde seront des complémentations judicieuses.
Un moral au top
Plusieurs études(3) ont mis en évidence qu’une complémentation en oméga 3 favorisait le maintien d’un équilibre émotionnel et la diminution des troubles de l’humeur, tel que l’anxiété. Notons notamment leur influence sur la sérotonine, l'hormone de la bonne humeur. L’oméga 3 EPA (acide eicosapentaénoïque) augmenterait sa libération et l’oméga 3 DHA (acide docosahexaénoïque) compléterait cette action en augmentant la réceptivité des cellules à cette hormone(4).
(1). K ALMIJN S et al. Dietary intake of fatty acids and fish in relation to cognitive performance at middle age. Neurology. 2004 ; 62 : 275-280 1.Su KP, Tseng PT, Lin PY, Okubo R, Chen TY, Chen YW, Matsuoka YJ. Association of Use of Omega-3 Polyunsaturated Fatty Acids With Changes in Severity of Anxiety Symptoms: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Netw Open. 2018 Sep 7;1(5):e182327. doi: 10.1001/ jamanetworkopen.2018.2327. PMID: 30646157; PMCID: PMC6324500.
(2) .SanGiovanni JP. & Chew EY.: The role of omega-3 long-chain polyunsaturated fatty acids in health and disease of the retina. Prog Retin Eye Res. 2005 Jan;24(1):87-138. (3) .Su KP, Tseng PT, Lin PY, Okubo R, Chen TY, Chen YW, Matsuoka YJ. Association of Use of Omega-3 Polyunsaturated Fatty Acids With Changes in Severity of Anxiety Symptoms: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Netw Open. 2018 Sep 7;1(5):e182327. doi: 10.1001/jamanetworkopen.2018.2327. PMID: 30646157; PMCID: PMC6324500.
(4). Fatemi F, Siassi F, Qorbani M, Sotoudeh G. Higher dietary fat quality is associated with lower anxiety score in women: a cross-sectional study. Ann Gen Psychiatry. 2020;19:14. Published 2020 Feb 26. g Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 2008 Aug 1;32(6):1538-44
Zoom : Le pouvoir hydratant des oméga 7
Moins connu que les omega 3, cet acide gras dispose de propriétés intéressantes pour notre santé.
Il contient notamment de l'acide palmitoléique, qui compose le sébum, ce film qui protège la peau de la sécheresse et entretien sa souplesse. L'omega 7 s'est notamment distingué pour améliorer l'hydratation des muqueuses comme les yeux, l’intérieur de la bouche, et la paroi vaginale chez les femmes. Son action anti-inflammatoire le rend également efficace pour aider à la cicatrisation des blessures(5).
(5). Weimann E, Silva MBB, Murata GM, Bortolon JR, Dermargos A, Curi R, Hatanaka E. Topical anti-inflammatory activity opalmitoleic acid improves wound healing. PLoS One. 2018 Oct 11;13(10):e0205338. doi: 10.1371/journal pone.0205338.
