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Botanique
La valériane est une plante herbacée vivace mesurant de 1 à 1,5 mètre de hauteur. Originaire d’Europe et d’Asie, acclimatée dans le Nord-Est de l’Amérique, la valériane croît préférentiellement sur des sols argilo-siliceux. On la retrouve dans les lieux ombragés et humides. Sa tige, simple, mince, creuse, rigide et fortement striée, porte des feuilles opposées divisées en segments étroits, lancéolés et dentelés. Les fleurs, zygomorphes, pentamères, de couleur blanche ou rose, sont regroupées en corymbe.
Elles donnent naissance à un fruit, un akène surmonté de soies plumeuses. Toute la plante dégage une odeur caractéristique attirant les chats. La racine est la partie utilisée en thérapeutique ; celle-ci se récolte en septembre-octobre, après la floraison.
La valériane, porteuse de nombreux synonymes (« herbe aux chats », « guérit tout », « herbe de Saint-Georges », et plus récemment « valium végétal »), est utilisée depuis l’Antiquité pour diverses propriétés, notamment ses vertus sédatives et relaxantes. Ces vertus sont vraisemblablement à l’origine de son nom : Valeriana vient en effet du latin valere, qui signifie « être en bonne santé ». Hippocrate et Dioscoride, dans l’Antiquité grecque, la recommandaient déjà pour traiter l’insomnie, tandis que les Romains l’employaient pour combattre les palpitations et l’arythmie. Dès la fin du XVIème siècle, les Européens ont commencé à l’employer pour soigner l’épilepsie, et les Amérindiens, de leur côté, calmaient les convulsions épileptiques en prisant de la poudre de racine de valériane.
Principales indications
En rapport avec ses actions anxiolytiques, sédatives et hypnotique :
- Anxiété, angoisse lors d’un stress chronique,
- Aide au sevrage des benzodiazépines, relais des psychotropes Insomnie d’endormissement,
En rapport avec ses actions musculotropes :
- Contractures musculaires (torticolis, lumbago…)
VALERIANE Racine
Principales propriétés pharmacologiques
Action anxiolytique
- L’acide valérénique et ses dérivés auraient une action dans le métabolisme du GABA, en inhibant la recapture et en stimulant la libération de GABA, ce qui conduit à augmenter sa concentration au niveau du cortex cérébral2,6,9.
- Récemment, un flavonoïde, la 6-méthylapigénine, a été isolé et identifié comme un ligand des sites de liaison des benzodiazépines du récepteur GABAA : ce composé a montré des propriétés anxiolytiques in vivo5.
- Une étude clinique met également en évidence une diminution des symptômes psychiques de l’anxiété par les valépotriates (mesure d’après l’échelle HAM-A)1.
Action hypnotique et sédative
- L’action sédative et hypnotique est progressive (l’effet peut apparaître seulement au bout de 14 jours) et serait renforcée par un lignane (l’hydroxypinorésinol), qui se fixe sur les récepteurs aux benzodiazépines et qui agirait en synergie avec l’acide valérénique et les valépotriates4,7,9.
- Deux flavonoïdes récemment découverts, l’hespéridine et le linarin, participeraient également aux effets sédatifs et hypnotiques de la valériane, en agissant en synergie avec la 6-méthylapigénine et l’acide valérénique3,5.
- Plusieurs essais cliniques ont démontré que la valériane améliore la qualité du sommeil et diminue le temps d’endormissement8.
Action spasmolytique, musculotrope et neurotrope
Cette action est due principalement aux valépotriates. Ces composés agissent sur les centres du système nerveux central et provoquent la relaxation des muscles lisses, en modulant le calcium entrant dans les cellules ou en se liant directement aux muscles lisses.
Associations de plantes avec VALERIANE Racine
Effets secondaires
Nausées et crampes abdominales peuvent apparaître.
Toxicité
Aucune connue à ce jour.
Précautions d'emploi
Déconseillé aux enfants de moins de 12 ans.
Contre-indications
Contre indiqué en cas d'allergie aux plantes de la famille des Valérianacées.
Les femmes enceintes et allaitantes sont invitées à prendre l’attache d’un professionnel de santé avant toute complémentation.
Interactions médicamenteuses
Aucune connue à ce jour.
Ces données, non exhaustives, sont issues de la littérature scientifiques. Elles peuvent être amenées à évoluer dans le temps en fonction de nouvelles données
Références bibliographiques
Afficher les références bibliographiques1. ANDREATINI R et al. Effect of valepotriates (valerian extract) in generalized anxiety disorder: a randomized placebo-controlled pilot study. Phytother Res. 2002 ; 16 (7) : 650-4.
2. BRUNETON J. Phytothérapie, les données de l’évaluation. Ed. Tec & Doc, Paris. 2002 ; 152-159.
3. FERNÁNDEZ S et al. Sedative and sleep-enhancing properties of linarin, a flavonoid-isolated from Valeriana officinalis. Pharmacol Biochem Behav. 2004 ; 77 (2) : 399-404.
4. HOUGHTON PJ. The scientific basis for the reputed activity of Valerian. J Pharm Pharmacol. 1999 ; 51 (5) : 505- 12.
5. MARDER M et al. 6- methylapigenin and hesperidin: new valeriana flavonoids with activity on the CNS. Pharmacol Biochem Behav. 2003 ; 75 (3) : 537-45.
6. ORTIZ JG et al. Effects of Valeriana officinalis extracts on [3H]flunitrazepam binding, synaptosomal [3H]GABA uptake, and hippocampal [3H]GABA release. Neurochem Res. 1999 ; 24 (11) : 1373-8.
7. POTHIER J. La valériane. La Phytothérapie Européenne. Nov-Déc 2002 ; 11 : 28-30.
8. STEVINSON C, ERNST E. Valerian for insomnia: a systematic review of randomized clinical trials. Sleep Med. 2000 ; 1 (2) : 91-99.
9. WICHTL M, ANTON R. Plantes thérapeutiques, tradition, pratique officinale, science et thérapeutique. Ed. Tec & Doc, Cachan. 1999 ; 581-585.