La valériane est une plante herbacée vivace mesurant de 1 à 1,5 mètre de hauteur. Originaire d’Europe et d’Asie, acclimatée dans le Nord-Est de l’Amérique, la valériane croît préférentiellement sur des sols argilo-siliceux. On la retrouve dans les lieux ombragés et humides. Sa tige, simple, mince, creuse, rigide et fortement striée, porte des feuilles opposées divisées en segments étroits, lancéolés et dentelés. Les fleurs, zygomorphes, pentamères, de couleur blanche ou rose, sont regroupées en corymbe.
Elles donnent naissance à un fruit, un akène surmonté de soies plumeuses. Toute la plante dégage une odeur caractéristique attirant les chats. La racine est la partie utilisée en thérapeutique ; celle-ci se récolte en septembre-octobre, après la floraison.
La valériane, porteuse de nombreux synonymes (« herbe aux chats », « guérit tout », « herbe de Saint-Georges », et plus récemment « valium végétal »), est utilisée depuis l’Antiquité pour diverses propriétés, notamment ses vertus sédatives et relaxantes. Ces vertus sont vraisemblablement à l’origine de son nom : Valeriana vient en effet du latin valere, qui signifie « être en bonne santé ». Hippocrate et Dioscoride, dans l’Antiquité grecque, la recommandaient déjà pour traiter l’insomnie, tandis que les Romains l’employaient pour combattre les palpitations et l’arythmie. Dès la fin du XVIème siècle, les Européens ont commencé à l’employer pour soigner l’épilepsie, et les Amérindiens, de leur côté, calmaient les convulsions épileptiques en prisant de la poudre de racine de valériane.