Le marronnier d’Inde est un arbre robuste de 25 m environ de hauteur, à racine pivotante et ramifié. Ses feuilles, caractéristiques, sont opposés, longuement pétiolés et de forme palmé. On le rencontre dans toutes les régions tempérées d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord.
Le fruit du marronnier d’Inde est une capsule charnue, coriace et épineuse qui renferme une à quatre graines. Cette graine, de forme ovoïde ou globuleuse, est pourvue d’une écorce luisante, marron, marqué par une large tache blanchâtre correspondant au hile. Les cotylédons, charnus, huileux et amylacé, sont souvent soudé. La graine est la partie de cet arbre la plus couramment utilisé.
Les vertus médicinales du marronnier d’Inde étaient déjà décrites en 1565. Il était traditionnellement employé dans le traitement des varices, des hémorroïdes, de la toux et de la fièvre. En Turquie, il était utilisé depuis longtemps dans le traitement des chevaux «emphysémateux», d’où l’origine probable de son nom : «Hippocastanum», châtaigne du cheval. En France, les graines sont utilisées depuis la fin du XIXe siècle en phlébologie et en proctologie
Principales indications
Protecteur veineux, capillaire et lymphatique
Au niveau veineux : L’aescine a une action tonique sur la paroi veineuse avec augmentation des prostaglandines F2α. Elle diminue l’indice de viscosité sanguine
Au niveau capillaire, le marron d’Inde :
augmente la résistance capillaire
est un constricteur capillaire
diminue la filtration transcapillaire, responsable de l'oedème
Au niveau lymphatique
Augmente le débit de la circulation lymphatique.
Antioxydant, antiradicalaire et anti-enzymatique. L’aescine inhibe les enzymes lysosomiales (effets anti hyaluronidase et collagénase). Elle protège donc les protéoglycanes, constituants de la paroi vasculaire
Autres actions
Diurétique « dose-dépendante », il augmente le flux artériel rénal et la filtration glomérulaire. Il est natriurétique et kaliuréique
Son action hypoglycémiante modérée est intéressante chez le diabétique présentant des troubles trophiques et des microangiopathies
L’action protectrice des ulcères gastriques avec augmentation de la sécrétion bicarbonaté et de mucus est probablement lié à l’augmentation de la synthèqe PGF2α
L’inhibition de la croissance des shigelles par l’aescine a été démontré.
Ces données, non exhaustives, sont issues de la littérature scientifiques. Elles peuvent être amenées à évoluer dans le temps en fonction de nouvelles données