Des omegas pour un hiver sans tracas

La saison hivernale nous pousse généralement vers une alimentation plus riche en matières grasses. A raison puisque notre organisme a besoin, pour bien fonctionner, d’un apport diversifié en acides gras de qualité. Cependant il faut bien les choisir en privilégiant les «acides gras essentiels», car notre corps ne peut les synthétiser et ils doivent être apportés dans notre alimentation. Il s’agit donc des omega 3, 6 et 9 dont nous vous rappelons les rôles essentiels.

 

Renforcer son immunité 

Les acides gras essentiels sont décrits comme ayant des effets majeurs sur l'immunité(a). En effet, notre consommation d’acide gras a des effets directs sur les propriétés physiques de la membrane des cellules, qui sont composées d’acides gras insaturés, du même type que les oméga 3. Ainsi, en tant que partie constitutive de la membrane cellulaire, les acides gras oméga-3 peuvent soutenir les processus essentiels de la réponse immunitaire.

 

Rester de bonne humeur 

De plus en plus d’études ont mis en évidence l’efficacité d’une complémentation en oméga 3 DHA pour le maintien d’un équilibre émotionnel et la diminution des troubles de l’humeur tels que l’anxiété. Il semblerait par ailleurs que l’oméga 3 EPA ait un rôle sur l’augmentation de la libération de la sérotonine, un des neurotransmetteurs clef dans le maintien de la sérénité et de l’humeur. Le DHA compléterait cette action en augmentant la réceptivité des cellules à la sérotonine(b).

 

Garder la ligne 

Les différentes graisses n’ont pas les mêmes rôles. Alors que les oméga 6 ont tendance à favoriser le stockage des cellules graisseuses, les oméga 3 quant à eux favorisent leur élimination. Cette constatation a particulièrement été notée chez les bébés allaités. Lorsque le lait maternel est trop riche en oméga 6, les cellules graisseuses de l’enfant se multiplient, ce qui peut prédisposer au surpoids. Il est donc important de se complémenter dès la grossesse et pendant l’allaitement en
oméga 3.

 

Avoir un cerveau qui carbure

Notre cerveau est composé à 60 % de graisses dont 70% d’oméga 3, majoritairement du type DHA. La fluidité des membranes cérébrales est donc entretenue par des apports suffisants en oméga 3. Des études ont montré un lien entre la consommation de DHA et les performances intellectuelles(c), en particulier le maintien de bonnes capacités de mémorisation. Le DHA est, en effet, garant d’une bonne transmission des messages nerveux au niveau du cerveau. Il contribue aussi au maintien d’une bonne fonction rétinienne(d).

 

Apaiser ses articulations 

Les oméga 3 sont les précurseurs de substances anti-inflammatoires. L’acide eicosapentaénoïque (EPA) se transforme en prostaglandines E3. L’action anti-inflammatoire de ces dernières est particulièrement intéressante dans les inconforts articulaires générés par l’arthrite et l’arthrose, mais également dès qu’il y a une inflammation chronique.

 

Soutenir ses hormones 

Notre organisme a besoin de bons acides gras pour fabriquer les hormones sexuelles. Chez la femme par exemple, l’apport des acides gras de l’huile d’onagre permet de maintenir un cycle menstruel harmonieux. Les oméga 3 favorisent quant à eux la souplesse des membranes cellulaires, ce qui facilite la rupture des follicules lors de l’ovulation. Cette fluidité des membranes permet également de meilleurs échanges entre ovule et spermatozoïde. Il a aussi été observé un déficit en DHA dans les spermatozoïdes des hommes qui avaient des difficultés à concevoir(e).

 

(a) Gutiérrez S, Svahn SL, Johansson ME. Effects of Omega-3 Fatty Acids on Immune Cells. Int J Mol Sci. 2019;20(20):5028. Published 2019 Oct 11. doi:10.3390/ijms20205028
(b).Fatemi F, Siassi F, Qorbani M, Sotoudeh G. Higher dietary fat quality is associated with lower anxiety score in women: a cross-sectional study. Ann Gen Psychiatry. 2020;19:14. Published 2020 Feb 26. g Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry.
2008 Aug 1;32(6):1538-44.
(c). K ALMIJN S et al. Dietary intake of fatty acids and fish in relation to cognitive performance at middle age. Neurology. 2004 ; 62 : 275-280
(d).SanGiovanni JP. & Chew EY.: The role of omega-3 long-chain polyunsaturated
fatty acids in health and disease of the retina. Prog Retin Eye Res. 2005 Jan;24(1):87-138.
(e). Safarinejad, M. R., Hosseini, S. Y., Dadkhah, F. & Asgari, M. A. (2010) Relationship of omega-3 and omega-6 fatty acids with semen characteristics, and anti-oxidant status of seminal plasma: a comparison betweenfertile and infertile men. Clin Nutr 29: 100-105

 

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